Dès leur retour à la chambre d'hôtel, nos deux amis se mirent rapidement au travail. La page d'intro du précieux manuscrit, donnait une description détaillée de l'identité de Djasmin.
Selon les écrits, Djasmin serait la fille de la déesse du plaisir, Cassonadia et du Dieu des limites chronologiques, Apostatan.
( Note de l'éditeur: Apostatan, c'est pas un nom féminin, ça? )
( Note de l'auteur: Non ! Enfin si ! en fait non ! )
( Note de l'éditeur: Mais branchez-vous, bon Dieu ! C'était féminin oui ou non? )
( Note de l'auteur: Je dirais plutôt que c'était hermaphrodite. )
( Note de l'éditeur: Vous voulez dire mi-homme mi-femme? )
( Note de l'auteur: C'est cela ! Androgyne! )
( Note de l'éditeur: Ah bon ! Et vous croyez que les lecteurs vont avaler ça? )
( Note de l'auteur: Et pourquoi pas? Ils ont tout avalé jusqu'à maintenant, c'est pas comme ma copine qui... )
( Note de l'éditeur: Ça va, il n'est pas nécessaire d'en rajouter. Continuez votre récit. )
Dès le début de la lecture, on nous fait la description, entre autres de la lignée des dieux qui ont précédé Djasmin. Mais la liste étant trop longue, je ne la citerai pas ici. Cependant, et suite à cette interminable énumération de noms sans importance pour vous, on y découvrit un fait intéressant, Djasmin eut un fils du nom de Adonis. C'était ni plus ni moins le crooner de l'époque. Ce bel animal au corps long et effilé, pour ne pas dire au cordon bien affilé, patelin* hors pair, fît la conquête de plus d'une charmante poulette de son patelin.
Enfin ! je m'égare du sujet. Voyez-vous, ma copine est partie pour quelques semaines faire un séjour à la campagne et je commence à manquer de...
( Note de l'éditeur: Ça va ! continuez votre histoire mais, cette fois, essayez d'être plus précis et surtout, axé sur des sujets moins personnels car ça commence royalement à nous faire chier à la longue ! Et je déteste quand vous vous intégrez au roman, mettez des parenthèses, bon Dieu !)
D'accord ! Euh... ( d'accord ).
Alors, Watson ayant compris qu'il n'y avait rien de vraiment intéressant sur la première page du manuscrit, sauta aussitôt à la page suivante...
Watson: Regardez Sherlock ! On dirait un code en haut du texte ! O5 Q5S45X Q1T WPUS5 U5NQT 1 453P45S 35 3P45.
Sherlock: Étrange ! Mais passez outre ce code, nous tenterons de trouver la solution plus tard. Je ne crois pas que ce soit très important.
Watson: D'accord, alors je commence...
*Introduction*
La partie substantielle dans le plan de progression est la porte de finalité fondamentale du système local des lunes habitées d'une planète en évolution. Il va sans dire que l'entraînement consiste en une longue excursion intrinsèque. Ceci dit, il serait vain d'adapter un système humano-politico-social aux sphères préméno-temporelles de l'adn car il est absolument impensable d'admettre une telle hypothèse sans avoir au préalable considéré la lumière différentielle d'un état avancé de civilisation progressive.
Watson: Et encore cet étrange code qui ferme l'introduction. 3'5TU 5W945OU RV5 35UU5 Q5STPOO5 OPVT S13POU5 45T T1M145T.
Sherlock: MY GOD ! Quessé ça ??? c'est ce qu'on appelle de la haute voltige. Avez-vous saisi un traître mot de tout ça Watson ?
Watson: Euh... bien sûr Cher...luck !
Sherlock: Alors quelle est la nature de la première phrase dites- moi?
Watson: Euh...
Sherlock: Y m'semblait bien aussi !
Watson: Attendez ! attendez ! L'auteur devait me faire plus intelligent mais, pour moi, il a oublié certaines notions.
( Note de l'auteur: hihihi! )
Sherlock: Et bien sûr, lorsque vous êtes coincé entre l'arbre et l'ego, vous blâmez l'auteur. Enfin ! C'est pas grave! Aussitôt que nous retrouverons Hervé Cassoulet, il nous éclairera de sa connaissance universitaire.
Watson: Dans ce cas, faudrait vérifier auprès des autorités policières québécoises s'ils n'ont pas eu des nouvelles de lui.
Sherlock: Bonne idée Watson ! Et vu qu'il est natif du Québec, nous pourrions embaucher un détective privé de là-bas.
Watson: Avez-vous des contacts au Québec qui pourraient nous aider à trouver un détective?
Sherlock: Lessard et Jetté cher ami!
Watson: Le sort est jeté ?
Sherlock: Non! Non! Lessard et Jetté, c'est la compagnie d'assurances que j'ai contacté pour l'affaire du tombeau perdu. Ils nous trouveront, je crois, le candidat idéal.
Watson: Oui mais j'enracine des corps!
Sherlock: Ouimet, Jean Racine, Descars ?
Watson: Non! Non! J'enracine des corps, c'était la devise d'un fossoyeur que j'ai connu dans le temps des catacombes.
Sherlock: Ah ! Je ne vois pas le rapport.
(Note de l'éditeur: moi non plus!)
Watson: Tout ça pour dire que nous devrions aller nous-mêmes au Québec pour enquêter sur place.
Sherlock: Mais, étant donné que nous ne connaissons pas bien le Québec, nous allons demander l'aide de ces messieurs. Pour l'instant, allons dormir et dès l'aube, nous partirons pour l'Angleterre où nous pourrons planifier en toute quiétude notre voyage au Québec.
Watson: D'accord, mais s'il vous plaît, Sherlock, évitez de ronfler cette nuit car j'aimerais bien dormir moi aussi.
Sherlock: Pas de problème, je vais mettre ce pince-nez, cadeau de Joséphine, et je serai silencieux comme un 747 en péril.
Sur cette affirmation des plus douteuses, nos deux comparses se mirent au lit et Sherlock s'endormit du sommeil du juste, dès que sa tête toucha l'oreiller en plumes de canard. Quand à Watson, il finit, tant bien que mal par s'endormir au son des borborygmes incongrus de son distingué confrère et sombra dans un cauchemar peuplé de déesses égyptiennes dansant sur des airs de trompettes apocalyptiques.
De retour à Londres, retrouvons-les au salon, sirotant paisiblement un bon cognac. En fait, non, pas si paisiblement que ça. Sherlock devait retrouver les coordonnées de Lessard et Jetté pour les aviser de leur venue au Québec. Alors, pendant que Sherlock s'affairait à chercher, Watson eut l'idée de donner un coup de fil à sa bien-aimée Claudia.
Watson: Bonjour mon amour, je suis de retour !
Claudia: Bonjour vous ! Mais pourquoi n'êtes-vous pas passé à la maison ?
Watson: Nous n'aurons pas le temps de nous voir, nous devons partir pour le Canada dès ce soir.
Claudia: Grand dommage ! Je vous aurais préparé un bon p'tit plat et, comme dessert, j'aurais enfilé votre déguisement préféré.
Watson: Ah non ! Pas celui où vous vous laissez glisser sur un poteau de pompier ?
Claudia: C'est cela ! hihihi!
Watson: My god ! Vous me dressez les poils des aisselles !
Claudia: Bon ! Cessons ces provocations, j'ai Absorbine Jr, votre fils, tout près de moi qui veut vous dire un mot.
Watson: Qu'est-ce qu'il me veut encore celui-là ? Bon, passez-le moi !
Absorbine: Bonjour papa !
Watson: Bonjour fiston !
Absorbine: De qu'est-ce que cé qui s'passe papa ?
Watson: Tu veux dire?
Absorbine: Nous autres on est ben tranquilles, on fait pas d'mal à parsonne, pis y a le maire Gendron qui veut nous foutre un couvre-feu à dix heures le soir.
Watson: Et alors !
Absorbine: Ben ! Nous autres on aime ben ça rester plus tard dehors avec nos copines.
Watson: Mon fils, les soirs, lorsque tu es avec ta copine, au lieu d'utiliser ta langue, tu devrais plutôt l'étudier car ton français laisse à désirer un peu là.
Absorbine: Papa, le soir, lorsque tu es avec maman, au lieu d'étudier ta langue, tu devrais plutôt l'utiliser car quand tu n'es pas là, elle...
Watson: C'est assez !!! Je ne veux plus rien entendre de ta part et donne le combiné à ta mère.
Claudia: Il est parti dans sa chambre en claquant la porte.
Watson: Bah ! Laissez-le bouder, il s'en remettra.
Sherlock: J'ai trouvé, Watson !
Watson: Bon ! Je dois vous laisser, mon amour, je vous contacterai dès mon retour, en attendant, vous pouvez toujours prendre Albert pour satisfaire vos besoins urgents. Bonne journée !
Claudia: J'attends votre retour avec impatience. Bon voyage !
Clic!
Sherlock: Albert Watson ?!?
Watson: Albert tout court !
Sherlock: Mais qui est donc Albert ?
Watson: Albert est ce qu'on appelle une merveille de la technologie d'aujourd'hui. C'est ni plus ni moins une ceinture de chasteté moderne, un coupe-vent des tentations malveillantes, un repousse candidat, un maintien de l'ordre familial, une sécurité absolue des tendances charnelles, une patente extraordinaire qui empêche votre douce moitié d'aller faire cou-couche avec un autre.
Sherlock: Je ne saisi pas trop ce que vous voulez dire.
Watson: Vous qui êtes violoniste, vous devriez comprendre que le vibrato est "multo importanté" dans une pièce musicale! Sans le vibrato, il n'y a pas de plaisir.
Sherlock: Ah! Je crois que je viens de saisir. Je ne savais pas que Claudia utilisait ce genre d'appareil.
Watson: Mais si, cher ami, et comme je suis un voyageur et qu'il m'arrive fréquemment de partir pour une longue période de temps, je lui ai fait ce cadeau l'an dernier.
Sherlock: Intéressant ! Devrais-je en acheter un pour Joséphine?
Watson: Ce n'est pas nécessaire, Joséphine n'a pas le panache de Claudia, tout de même. Faut-il vous rappeler que c'est une ancienne mannequin.
Sherlock: Joséphine n'est peut-être pas mannequin mais elle a quelque chose entre les deux oreilles, elle !
Watson: C'est exactement ce que je voulais dire. Les hommes ne sont pas attirés par ce qui se trouve dans le ciboulot d'une femme, ils s'intéressent surtout aux noix de coco qui ornent celle-ci.
Sherlock: Et sur quelle théorie basez-vous vos convictions?
Watson: Sur la mienne. Je suis comme ça, alors tous les hommes sont comme ça.
Vous généralisez, comme d'habitude. Enfin ! Je vais contacter Lessard et Jetté pour les aviser de notre arrivée. En attendant, finissez votre cognac, je ne serai pas long.
Watson prit place dans le grand fauteuil à collet monté de cuir rouge orné de Cupidons sculptés dans du teck oriental, un verre à la main. Pendant qu'il réfléchissait à l'élocution décevante de son fiston, son regard se porta sur le Journal intime de Lady Rawberface qu'ils avaient laissé sur une petite table de bois où normalement Sherlock déposait sa pipe. Songeur, il se demanda " pourquoi les frères de l’abbaye avaient-ils mis la main sur ce petit livre? Je suis persuadé que cela cache quelque chose d'important! ".
Il ouvrit le journal au hasard, comme ça, rapidement, question de plonger tout de suite dans le vif du sujet. " ... il glissa sa main entre les boutons de ma chemise de nuit, caressant ainsi mon sein gauche, ce qui fit frissonner tout mon corps, non pas un frissonnement de froideur mais un frissonnement de plaisir. Pendant ce temps, ses lèvres douces et chaudes effleuraient mon cou, mon épaule et puis finalement le bout de mon sein. Machinalement, je plongeai ma main dans son abondante chevelure ce qui provoqua une accélération des mouvements de part et d'autre. Nous étions presque au sommet de l'excitation...". Captivé par sa lecture, Watson n'avait pas remarqué le retour de Sherlock.
Sherlock: Et alors, Watson?
Watson sursauta sur son siège comme s'il avait été surpris en flagrant délit. Il referma, d'un "clap" rapide, le bouquin, laissant voler la poussière contenue dans les pages de ce petit manuscrit.
Watson: Rien d'important !
Sherlock: Enfin ! Si vous le dites. Tout de même, j'aimerais y jeter un coup d’œil pendant le voyage au Canada. Mettez-le dans vos bagages, nous partons dès ce soir.
Watson: Vous avez réservé les places?
Sherlock: J'ai réservé des billets sur le Titanic.
Watson: Bravo!
Depuis le temps qu'il en rêvait. Ill avait toujours émis le désir de faire un voyage sur le plus gros paquebot du monde moderne, Le Titanic !
Ils arrivèrent sur le port dix minutes avant le départ, qui était prévu pour 21 heures. L'air complètement ébahi devant la grandeur de ce gigantesque bateau aux décors dignes des temples hindous, ils n'en revenaient tout simplement pas de l'ampleur de ce monstre. Watson fit remarquer à Sherlock l'épaisseur de la coque qu'on disait impénétrable et c'est pour cette raison que ce mastodonte était insubmersible. " Nous serons en sûreté avait-il ajouté ".
L'imposant navire qui se dressait devant eux grouillait d'activité. La foule de voyageurs téméraires se massait sur le pont aux dimensions démesurées et l'agitation était palpable de bâbord à tribord. Pendant que nos deux héros essayaient de se frayer un chemin dans la cohue, au loin, un steward leur faisait des signes de la main.
Sherlock: Watson! Je crois qu'un steward nous a repéré, le voyez-vous?
Watson: Oui je le vois, allons voir ce qu'il veut.
James: Sir Sherlock! Sir Watson! Enfin vous voilà! Bienvenue à bord. Mon nom est James. Nous avons reçu un câble du commissaire Veru Plantère en début d'après-midi, nous avisant qu'il était d'une extrême urgence que vous vous rendiez en Amérique et que vous seriez du voyage. Nous sommes honorés de votre compagnie. Veuillez me suivre jusqu'à vos cabines.
De ce pas, ils suivirent James le steward jusqu'à leur cabine, du côté bâbord du troisième sous-sol.
Sherlock: Il me semblait que ce château flottant avait la réputation d'être des plus luxueux.
Watson: Ouais, on dirait plutôt une cabine d'essayage si vous voulez mon avis.
James: Désolé, c'est tout ce que le commissaire a pu trouver de libre. Vous comprenez que les réservations se font depuis 6 mois et vous appelez 6 heures à l'avance, croyant obtenir une cabine en première classe? Je n'ai pas le choix de vous placer parmi le populo.
Watson: Delonvalès serait sûrement heureux de ce fait, lui qui est tellement pour le bon peuple.
Sherlock: De toute façon, nous ne sommes ici que pour quelques jours et nous nous en accommoderons. L'essentiel est de parvenir en Amérique en bonne santé et au sec.
Watson: Vous avez raison Sherlock, l'essentiel n'est-il pas aussi qu'il y ait assez de canots de sauvetage pour notre sécurité!
Sur cet énoncé des plus optimistes, ils se mirent à l'ouvrage pour défaire leurs bagages et s'installer confortablement pour le voyage. La nuit se passa sans anicroches. Le seul hic fut le cri tonitruant lancé par Watson alors qu'il faisait un cauchemar peuplé de sirènes qui l'appelaient au fond de l'océan abyssal. Réveillé tout en sueurs, il réalisa que ce n'était pas les sirènes mais bien la sirène du bateau qui sifflait l'heure du petit déjeuner. Sherlock était déjà debout en train de se vêtir. Il avait faim depuis la veille et voulait se payer un bon petit gueuleton.
Sherlock: Vous venez Watson? J'ai une faim de loup!
Watson: J'arrive! Donnez-moi quelques minutes.
Sherlock: D'accord! Je vous attends sur le pont bâbord!
Le vent dans les voiles et pressé de se faire aérer la capine, Sherlock sortit aussitôt de la cabine, laissant la porte entrouverte derrière lui. Watson se retrouva seul, en petite tenue devant les passants qui passaient dans le passage. Il enfila rapidement ses habits et se dirigea sur le pont, à la recherche de son cher lock. N'osant avouer qu'il ne connaissant pas la signification du terme bâbord et pour éviter de perdre la face devant son collègue, il s'arrêta pour demander à un officier qui faisait la circulation.
Watson: Bonjour mon brave!
Capitaine Kirk: Bonjour !
Watson: Pourriez-vous m'expliquer ce que signifie le terme bâbord, s'il vous plaît? Je cherche le pont bâbord.
Capitaine Kirk: Mais bien sûr, et tout dépendra de quel endroit vous êtes. Si vous êtes situé à la poupe, bâbord sera à votre gauche et tribord à droite, par contre, si vous êtes à la proue, ce sera le contraire, bâbord à droite et tribord à gauche.
Watson: Oui bien sûr. Maintenant, qu'est-ce que la poupe et la proue?
Capitaine Kirk: Très simple. Si vous êtes à bâbord, la poupe est à votre gauche et à tribord elle sera à votre droite, tandis que la proue sera en face de la poupe à gauche de bâbord et à droite de tribord. Comme vous pouvez le constater, c'est pas très compliqué. Ça va comme ça?
Watson: Euh...j'ai pas trop saisi. Pourriez-vous m'expliquer cela dans des termes un peu plus simple et sans ambages s'il vous plaît!
Capitaine Kirk: Bon, voici un bon moyen d'apprendre ces termes rapidement, d'ailleurs, nous utilisons cette technique pour les nouveaux officiers. Alors voilà, bâbord est à tribord ce que la poupe est à la proue, la proue qui est à la gauche de bâbord sera toujours à la droite de tribord, qui elle, est en face de bâbord et que celle-ci est à la droite de la poupe. La poupe et bâbord sont à l'opposé de la proue et tribord, alors la formule à retenir est PPBT, puisque la poupe est à la proue ce que bâbord est à tribord.
Watson: Très intéressant comme explication, mais ça n'me dit pas à quel endroit se situe la poupe.
Capitaine Kirk: Pourtant je viens de vous l'expliquer en termes clairs, elle se trouve en face de la proue.
Watson: La poupe est à la proue ce que bâbord est à tribord?
Capitaine Kirk: Voilà! Vous avez bien retenu la leçon.
Watson: Mais nous, où sommes-nous présentement?
Capitaine Kirk: Sur le bateau.
Watson: Oui, bien sûr! Où avais-je la tête!
Capitaine Kirk: Je n'vous le fais pas dire.
Watson: Et de quel côté dois-je aller pour me rendre sur le pont bâbord?
Capitaine Kirk: De ce côté !
Watson: C'était si simple, merci et bonne circulation!
Capitaine Kirk: C'est avec le plus grand plaisir, si j'ai pu vous éclairer sur les termes employés sur ce bateau, et je vous souhaite un bon séjour parmi nous.
Arrivé sur le pont, Watson aperçut Sherlock appuyé nonchalamment sur la rambarde. Il admirait la naissance du jour. Watson se plaça juste derrière son confrère, sans dire un mot.
Sherlock: Regardez Watson! La beauté magistrale de cette aurore!
Watson: Mais dites donc, vous! Comment avez-vous su que je me tenais là, juste derrière? C'est la deuxième fois que vous me faites ça! Avez-vous des perceptions extrasensorielles, genre? point com.
Sherlock: Très simple, cher ami, vous transportez encore cette odeur de crottin de vache avec vous. On vous reconnaîtrait à un mille à la ronde.
Watson: Ah! Devrais-je jeter mes bottines par-dessus bord et m'acheter une paire de gougounne au drugstore du paquebot?
Sherlock: ...des gougounnes? Mais qu'entendez-vous par là? De quoi parlez-vous au juste? Je ne vous suis pas, là, cher ami.
Watson: Élémentaire Cher...luck! Je vois ici, dans ce petit bouquin sur les expressions typiques du Québec, que ce sont des sandales en caoutchouc pour la plage.
(Note de l'éditeur: Foutaise! Je ne vois pas où Watson aurait trouvé le temps d'acheter ce bouquin puisqu'ils viennent à peine d'arriver sur le bateau)
(Note de l'auteur: Que voulez-vous, c'est la magie de l'écriture. Tout est permis non? )
Sherlock: Tout ce que je vous demande, Watson, c'est de nettoyer cette bottine une fois pour toute.
Watson: Laissez-moi repérer les toilettes...ah voilà! Je reviens dans quelques instants.
Pendant ce temps, Sherlock jeta un regard autour de lui et choisit une chaise longue, se disant "tant qu'à faire, autant se bronzer un peu le teint, pourquoi pas?" Il offrit généreusement son visage au soleil radieux et cette décision l'amena à faire la connaissance d'un homme d'affaire américain, son voisin de chaise Il se présenta comme étant l'homme le plus riche d'Amérique. Donald Duck avait œuvré dans l'immobilité depuis des lunes et des lunes car il travaillait surtout la nuit. On le surnommait le vampire, non pas pour ses activités nocturnes, mais bien parce qu'il se plaisait à détruire ses compétiteurs et à leur voler tout ce qu'ils possédaient. Ce personnage ne plaisait pas du tout à Sherlock, il détestait les magouilleurs, les fraudeurs, les grands parleurs, alors, il essayait tant bien que mal d'éviter la conversation. Impatient, il se demandait pourquoi Watson n'était pas encore revenu. Soudain Watson apparut.
Sherlock: Vous y avez mis du temps?
Watson: Je sais bien, mais y'avait cette grosse bonne femme qui voulait réajuster sa gaine, alors j'ai voulu lui donner un coup de main, mais y'avait toujours un de ses deux mongol-fiers qui voulait refaire surface. Vous comprendrez que je n'ai pas l'habitude de travailler avec de la machinerie lourde, moi, et c'est pas évident d'essayer d'entrer du D dans du B.
Donald Duck: En tout cas, cette dame n'aura pas de problème de flotteur si jamais le bateau coule, ha ha ha ha!
Sherlock: Quel idiot! Allons, Watson, le déjeuner nous attend!
Watson: Et votre ami? Chuchota-t-il.
Sherlock: Euh... et bien bonne journée cher Duck, j'espère que le bateau est assez grand pour que nous puissions nous rencontrer à nouveau.
Donald Duck: Et ben merci beaucoup! Ah! Petit conseil d'ami, je connais personnellement le président de la White Star, constructeur de ce navire et ils ont l'intention de faire des tests de vitesse demain, alors attachez vos capines, cela risque de se transformer en tornade ici.
Sherlock: Bien sûr! Au revoir!
Donald Duck: Au revoir!
L'œil rivé sur la foule qui se massait à bâbord, Watson fît remarquer à Sherlock qu'un jeune officier se dirigeait vers eux à toute vitesse.
Sherlock: Que peut-il bien nous vouloir, celui-là, à une heure aussi matinale!
Watson: Peut-être veut-il nous changer de cabine, enfin! Nous serons moins à l'étroit.
L'officier: Messieurs! Messieurs! Enfin vous voilà! Je vous cherchais partout, ce que j'ai a vous dire est d'une importance capitale.
Sherlock: Que nous vaut cette urgence, mon jeune ami?
L'officier: On a été victime d'un enlèvement euh...l'empereur Moogoo Guy Tchekinpen euh...de la Dzoungarie et son épouse heu...Pïe Nipel Tchekinbal, leurs filles euh...Soyasosse et euh...Sooguysosse euh...se sont fait enlever euh...et le talisman...
Sherlock: Calmez-vous, mon ami! Calmez-vous! Tout d'abord, quel est votre nom?
L'officier: Bande! James Bande!
Watson: Pas étonnant qu'il soit énervé avec un nom pareil!
Sherlock: Watson! Bon, vous nous dites qu'un empereur et son épouse se sont fait enlever leurs filles et un talisman...
James Bande: Oui! Le talisman royal. Le cœur de l'océan est le nom du talisman.
Sherlock: Conduisez-nous vers cet empereur pour que nous puissions débuter notre enquête. Watson! Nous avons du boulot.
Watson: Mais, mon ami, qu'est-ce qu'on fait du tombeau?
Sherlock: Nous ne pouvons tout de même pas creuser ici, n'est-ce pas?
* Patelin: Enjôleur
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