L'Espagne... constituée au centre par un vaste plateau hercynien, ses plateaux et montagnes délimitant ses bassins, de petites plaines s'étirant sur le littoral, surtout celui de la méditerranée, avec la latitude, la disposition des reliefs délimitant ses divers climats. La population, composée de divers groupes caractérisés par leur particularisme, c'est-à-dire, Castillans, Catalans, Andalous et Basques. La population s'est accrue de 60 p. 100 en un demi-siècle... Oui bon! euh... je sais, j'ai pris ça dans le dictionnaire mais bon, j'ai pas que ça à faire moi, merde!
Alors je reprends.
L'Espagne... pays des castagnettes, des sombréros, de la confiture de groseille, de la danse à claquette et des cors aux pieds, sans oublier le traditionnel tacos, tortillas et échilladas. Pays qui inspira le réalisateur des films; La Belle de Cadix, Mexico, L'Enfant à la voix d'or, interprété par le très célèbre Josélito Micho, secondé par Luis Mariano luis même. José Féliciano y débuta sa carrière en tant que choriste mais fut aveuglé par l'apparition de la vierge Marie à Fatima, ( note de l'éditeur: C'est au Portugal espèce d'idiot ! ) ah! donc, José n'a pas sa place ici ! ( note de l'éditeur: Non ! ) alors qu'est-ce que j'fais avec ? ( note de l'éditeur: Foutez-le ailleurs, c'est tout ! ) bon d'accord, je continue...
Séduit par la beauté de ce paysage magnifique se déployant à toute allure derrière les hublots du dirigeable, Sherlock s'écria: "Du haut de cette nacelle, un siècle de flamenco nous contemple!"
Rejoignons nos deux héros déambulant sur le plancher des vaches espagnoles, cherchant désespérément l'adresse de Sergio Délonvalès.
Sherlock: Enfin! Nous y voilà Watson !
Watson: On n'peut pas dire que votre Sergio possède un château en Espagne en tout cas !
Sherlock: Vous savez Watson, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, de nos jours.
Watson: Allons-y Sherlock! je suis anxieux de rencontrer votre Sergio Démonlavès.
Sherlock: Délonvalès Watson, Délonvalès !
Watson: C'est c'que je disais, Dévalonès !
Sherlock: Hum !
S'approchant tous deux devant les grandes portes sculptées dans de l'ébène de Tasmanie, Watson leva sa canne et du pommeau de celle-ci, frappa la tête d'un gros hibou.
Toc! toc! toc!
Watson: Cela sonne creux ! chuchota-t-il.
Sherlock: C'est du toc !
Watson: Ah !
Soudain, une des deux portes s'entrouvrit, un homme à la chevelure abondante se présenta, c'était Sergio Délonvalès.
Sherlock: Bonjour vous !
Délonvalès: Quelle belle surprise ! Sherlock en personne ! et vous, je présume que vous êtes Watson, le fidèle compagnon de notre détective préféré ?
Watson: Exactement !
Délonvalès: Entrez voyons ! ne restez pas dans la rue.
Ils entrèrent dans la maison et s'installèrent au salon.
Délonvalès: Et bien Watson, nous pouvons dire que nous sommes très heureux de faire votre connaissance.
Watson: Moi de même mon cher Démonstratès !
Délonvalès: Délonvalès Watson ! Délonvalès, mais pour vous, ce sera Sergio.
Watson: Excusez-moi, Délonvalès bien sûr, mais mon grand sens de l'observation me fait remarquer que vous êtes seul, alors pourquoi le nounoiement ?
Délonvalès: Eh bien, mon nouvel ami, nous vous nounouyons parce que, dans la tradition ukrainienne, le nounoiement est de rigueur lorsque nous rencontrons une personne pour la première fois.
Watson: Mais votre nom est espagnol.
Délonvalès: Ah ! ce n'est qu'une question de patte mon ami ! Voyez-vous, je suis ukrainien de ma mère et espagnol de la patte gauche de mon père, parce que, lui, est de descendance écossaise sertie d'un soupçon d'allemand que lui a légué son grand-père qui, lui, était à la guerre de cent ans quand il s'est marié à une française et qui, elle, était fille d'une indienne américaine.
Watson: En effet ! curieux croisement de pattes.
Délonvalès: Ah mon Dieu ! ce n'est rien ça. Vous devriez voir mon arbre génicologique, on dirait un buisson ardant sans le feu qui l'anime.
Watson: Génicologique ?
Délonvalès: Et vous, Sherlock, nous sommes heureux de vous voir aussi.
Sherlock: Je suis enchanté par cet accueil, dit-il, avec le sourire.
Watson: Mais dites donc, vous venez de nounoyer Sherlock là !?!
Délonvalès: Je n'ai pas nounoyé Sherlock.
Watson: Mais si ! et je vous cite: "nous sommes heureux de vous voir aussi".
Délonvalès: Ah ! il est vrai qu'il nous arrive d'utiliser le nounoiement pour exprimer une émotion très intense.
Watson: Ah ! vous voyez ? Vous venez de nous nounoyer encore une fois !
Délonvalès: Mais non, là, nous vous nounoyons pour exprimer un sentiment général, c'est tout simplement un nounoiement comme si le bon peuple parlait à ma place.
Watson: Donc, le nounoiement est utilisé à toutes les sauces et selon l'épice employée.
Délonvalès: Il est interdit pour nous de manger des aliments à base d'épices.
Watson: C'est le bon peuple ou la personne qui parle ?
Délonvalès: C'est la personne !
Watson: Ah voilà ! vous venez de nous nounoyer encore une fois...
Sherlock: Messieurs, passons aux choses sérieuses s'il vous plaît !
Délonvalès: Vous avez raison, mais avouez qu'il est très facile de tomber dans la déconne avec Watson, un expert en la matière.
Watson: Euh...
Driiiing!
Délonvalès: Ah ! quelqu'un à la porte ! je reviens.
À peine quelques minutes plus tard.
Délonvalès: Un télégramme pour vous Sherlock.
Sherlock: Ah oui ? mais qui donc... mais dites donc, c'est notre ami Vladi, il me dit -STOP- que le transcripteur officiel du Vatican -STOP- Hervé Cassoulet -STOP- celui-là même qui devait traduire les textes anciens -STOP- retrouvé dans le tombeau d'Aseybodygorgeous -STOP- a été enlevé -STOP- il nous prie -STOP- de bien vouloir le rechercher -STOP- au plus vite -STOP- car -STOP- ils -STOP- ont -STOP- besoin -STOP- de -STOP- lui -STOP-.
Watson: Cassoulet, ce nom me dit quelque chose. Ce ne serait pas plutôt Aristide Cassoulet, agent de l'Interpol, ami intime du Major Plumb Pouding ?
Délonvalès: Non, il s'agit bien d'Hervé Cassoulet que j'ai eu le plaisir de rencontrer dans le NewHouse HighSchool à Montréal, au Canada, lors d'une conférence concernant le Nag Hammadi qui s'intitulait "ce que le gars m'a dit" qui fut un succès d'ailleurs.
Sherlock: On me dit qu'aux dernières nouvelles, Hervé se trouverait en France dans les Alpes françaises.
Watson: Et alors ?
Sherlock: Alors nous devons le retrouver, cher ami.
Délonvalès: Je vous le souhaite vraiment, car c'est un charmant bonhomme.
Watson: Ah moi les canadiens !
Délonvalès: Ce n'est pas un canadien, c'est un québécois !
Watson: Ah bon et quelle est la différence ?
Délonvalès: Selon la tradition ukrainienne et toujours par la voix du bon peuple...
Il commence à me la taper avec ses traditions du bon peuple celui là ! songea Watson.
Délonvalès: ...nous devons respecter tout peuple qui a subi l'oppression de ses oppresseurs. C'est primordial pour la bonne marche de la libre expression.
Watson: Oui bon, enfin ! on a compris que vous étiez pour le bon peuple.
Délonvalès: Mon cher Watson, si vous saviez ce que mes ancêtres ont vu et vécu. Ils ont combattu aux cotés de José Rodriguez, Carlos Saura, Laura Del Sol, Carlos Santana, Emilio Estevez, Pancho Villa, Les Soeurs McGarigles sans oublier ce Fidel Castré et son ninas.
Watson: Tous des ukrainiens j'imagine !
Délonvalès: N'essayez pas de jouer au plus fin avec moi Watson. Je n'ai certes pas de belles dentelles qui ornent mes fenêtres et une déesse qui garnit mon lit, mais j'ai une histoire mouâ môssieur ! Qu'avez-vous, vous ?
Watson: Euh...
Délonvalès: Ah ! voilà ! le bon peuple parle toujours en dernier, c'est lui qui est à la base de toute société, et sans le bon peuple, il n'y aurait pas de peuple tout court !
Watson: J'avoue que je m'y perds là. Le peuple et le bon peuple, c'est pas la même chose ?
Délonvalès: Eh bien, là est la question, c'est d'ailleurs pour cela que vous ne pigez pas l'essence même de ce qu'est le bon peuple. Laissez-moi vous expliquer !
Watson: Est-ce vraiment nécessaire ?
Délonvalès: Je ne prendrai que quelques lignes de votre temps.
Watson: C'est déjà trop !
Sherlock: Messieurs ! Cessez ces enfantillages et revenons à nos violons. Sergio, que pouvez-vous nous dire à propos d'Hervé Cassoulet ?
Délonvalès: Aux dernières nouvelles, il serait en France dans les Alpes françaises.
Sherlock: Eh bien voilà ! nous avons notre réponse. Watson, nous partons pour la France dès maintenant !
Watson: J'ai comme l'impression que nous nous sommes fait avoir.
Sherlock: Watson! vous avez vraiment le don de foutre la merde vous ! Nous devrions être reconnaissants de l'information que nous a fournie Sergio. Maintenant, nous savons où se trouve Hervé. Tenez Sergio, voici cent dollars pour vos précieux services.
Délonvalès: Le plaisir était pour moi.
Watson: Mais Sherlock, le télégramme!
Sherlock: Quoi le télégramme ?
Watson: Non mais l'information était dans le télégramme !
Sherlock: Qu'est-ce que vous me chantez là ! Laissez donc le chantage à Sergio, la danse à Fred Astaire, la peinture à Picasso, la sculpture à Claudel, le vaccin aux lépreux, le vol à Arsène Lupin, les p'tits pâtés à Maman Dion, les jeux vidéos à Nintendo...
Watson: Oui bon, ça va ! j'ai compris !
Sur ce, nos deux héros décidèrent de prendre le train pour la France. Sherlock y tenait, "Cela va nous détendre de voyager en train" avait-il dit à Watson. Et ce dernier de rajouter: "Entendre les flakataflaks des roues sur le rail et ce, tout le long du voyage, me rappelle ma tendre enfance, lorsque ma mère et mon père, tôt le matin, dans leur chambre adjacente à la mienne, faisaient ce bruit bizarre de flakataflaks. J'ai compris beaucoup plus tard de quoi il s'agissait car, voyez-vous, un peu avant le décès de ma mère, je lui avais posé cette question: quelle était la source de ces flakataflaks tôt le matin maman ? Et elle m'a révélé que c'était tout simplement la lessiveuse qui n'était pas de niveau. Comme quoi, il est très facile de partir une rumeur sur ce qu'on ne voit pas et aller croire que mes parents auraient pu faire des flakataflaks autrement qu'avec la lessiveuse, c'est complètement dérisoire et je m'en veux d'avoir pu penser autrement", conclut-il.
Lors de cette randonnée, nos deux personnages firent d'intéressantes rencontres, dont Jennifer Lowpet, Ben Afflate et Bad Proutt, trois éminents gastro-entérologues spécialisés dans les technologies aéroglissantes. Leurs recherches étaient basées sur l'idée d'utiliser la force éolienne du corps humain comme moyen de propulsion. Installé sur un skateboard homemade primitif, le sujet se penchait vers l'avant et exerçait une forte pression sur son bas-ventre, ce qui avait pour effet de forcer l'évacuation des gaz, propulsant ainsi le sujet vers l'avant. Il va sans dire que, pour alimenter une telle force motrice, le sujet devait ingurgiter trois litres de lait 3.5 pour cent quelques heures avant l'essai, sinon la motricité de l'aéroglissement aurait été affectée par le manque de constance et aurait généré une simple poussée stroboscopique irrégulière. Évidemment, tous ces tests exécutés par nos amis gastro-entérologues ont jeté une certaine lourdeur dans l'atmosphère environnante du wagon, allez donc savoir pourquoi. Certains parlaient de bruits, d'autres parlaient d'odeurs, m'enfin, y aura toujours des insatisfaits et des mauvaises critiques lorsqu'il s'agit de nouvelles technologies. De plus, notre cher Watson avait remarqué bien avant les tests, que Jennifer Lowpet possédait l'équipement nécessaire à la bonne marche de cette recherche. Il cita notamment " Avec une caisse d'évacuation de cette envergure, elle ne peut qu'aller plus avant dans l'expérimentation de la propulsion éolienne ".
Le train continua son itinéraire tandis que Watson et Sherlock, bien installés dans leur salon privé, dégustaient passionnément, chacun de leur côté, un excellent bouquin.
Watson: Vous lisez quoi, cher ami ?
Sherlock: " La politique Européenne selon les irrationalistes "
Watson: Ah ! Intéressant ?
Sherlock: Intéressant et, bien entendu, très instructif ! Et vous, Docteur, quelle est votre lecture du moment ?
Watson: Euh..., " Comment faire une bonne tarte aux pommes ? "
Sherlock: Eh bien ! Je ne vous savais pas gastronome, cher ami !
Watson: Bah ! Il m'arrive parfois de mettre la main à la pâte, vous me connaissez ?!?
Sherlock: Je sens que vous voulez séduire Claudia là ! J'me trompe ?
Watson: Je dirais plutôt que je veux lui enseigner comment faire des tartes car, voyez-vous, la dernière fois qu'elle m'en a fait, elles avaient la texture d'une galette de sarrasin ainsi que le goût. Suite à cette expérience, nous avons décidé de vendre les restes à un commerçant du coin.
Sherlock: Il les a vendues ?
Watson: Non, il s'en est servi pour faire des semelles, c'était le cordonnier.
Sherlock: Mais, mon cher Watson, pour en revenir à notre enquête, vous avais-je dit que Vladi m'a donné de nouveaux indices concernant le tombeau d'Azeybodygorgeous, avant notre départ d'Angleterre ? Il souligna entre autre, que ce cercueil avait été sculpté à même un palmier très rare qui pousse surtout dans les régions éloignées du Tibet.
Watson: Est-ce un bois de strate varié ?
Sherlock: Je crois bien que oui, et pour être plus précis, j'ai fait une recherche plus pointue et il s'agirait, en fait, du stratus dit varius découvert en 1670 par l'archéologue tibétain Echardo Tremblay.
Watson: Il serait intéressant de consulter un spécialiste des bois anciens pour nous aider dans notre enquête.
Sherlock: Oui, vous avez raison, c'est absolument indispensable d'avoir l'appui d'un expert. Nous nous occuperons de cela dès notre arrivée en France.
Sur ce, ils retournèrent tous les deux à leurs bouquins respectifs. C'est à ce moment-là qu'on entendit un délicat toc toc toc! à la porte de la cabine. Sherlock tendit l'oreille incertain et jeta un coup d’œil du côté de Watson, mais celui-ci, semblant profondément plongé dans sa lecture, n'ouït rien, alors Sherlock retourna à son bouquin.
A peine quelques instants plus tard, le même bruit se fit entendre. Une fois de plus, Sherlock leva les yeux par-dessus ses lunettes et jeta un second regard sur Watson, mais, cette fois-ci, Watson avait bien ouï le mystérieux bruit.
Watson: Je crois bien qu'on frappe à la porte Sherlock.
Sherlock: En effet Watson, je crois que vous avez raison.
Toc toc toc!
Watson: Ah ça y'est! Cette fois ce n'est pas du toc. Est-ce qu'on ouvre?
Sherlock lui fit un signe affirmatif et Watson se leva pour ouvrir la porte. Deux hommes vêtus de noir se tenaient sur le seuil. L'un d'eux se présenta comme étant Ernesto Montèz Bro, spécialiste en bois anciens.
Ernesto: Bonsoir cher monsieur, excusez-nous de vous déranger, mais nous étions dans la cabine adjacente à la vôtre et nous écoutions votre conversation qui, soit dit en passant, était des plus intéressantes pour nous, étant donné que nous sommes deux ébénistes spécialisés dans l'analyse des bois rares et anciens. Permettez-moi de vous présenter mon collègue José Di Martino.
Watson: Tandem intéressant! Venez Sherlock que je vous présente Bro et Martino!
Sherlock: Oui, c'est en effet une coïncidence troublante, vous tombez à pic. Seriez-vous disponibles pour faire une analyse poussée dès que nous aurons mis la main sur le tombeau ?
Ernesto: Bien sûr !
Sherlock: Alors laissez-nous vos coordonnées et aussitôt que nous aurons l'objet en main, nous vous contacterons.
Ernesto: Parfait ! Nous attendrons de vos nouvelles avec impatience.
Sherlock: Bonne journée messieurs et bonne fin de voyage.
Les deux hommes saluèrent cordialement nos deux comparses et quittèrent aussitôt la cabine.
Watson: Ce fut bref et concis !
Sherlock: Le regard Watson. Tout est dans le regard !
Comme rien n'arrive sans rien, on entendit encore une fois quelqu'un frapper à la porte de la cabine.
Watson: Dites donc vous, nous sommes drôlement occupé aujourd'hui.
Sherlock ouvrit la porte et c'était encore nos deux compagnons ébénistes.
Ernesto: Je m'excuse encore une fois, mais le but de notre première intervention ne concernait pas le tombeau.
Sherlock: Ah non ?
Ernesto: Pas du tout, nous voulions savoir si Le Docteur Watson aurait l'amabilité de nous fournir sa recette de tarte aux pommes.
Sherlock: ?!?...Watson !
Watson: Mais bien sûr ! Je vous ferai parvenir via fax une copie de la recette dès notre retour à la maison.
Ernesto: Merci beaucoup et, encore une fois, mille pardons pour le dérangement.
Le voyage se poursuivit sans anicroches ni nouvelles rencontres. Ils arrivèrent en France à l'aube grisâtre d'un jeudi matin.
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